Lourd passé

Au débuts des années 30 un sanatorium voit le jour à Aincourt. On y soigne rapidement entre 100 et 450 femmes, enfants et hommes. En 1934, 209 patients quittent le sanatorium et 45 décès sont enregistrés. 5 ans plus tard le pavillon des enfants fermera et l'année suivante c'est tout le centre, la guerre et l'avancé des nazis "aidant". En 1940 le sanatorium deviendra le premier camp d'internement administratif de la zone nord afin "d'accueillir" des individus suspects et dangereux pour le régime de Pétain. Dans une aille prévu pour 150 personnes à l'origine, jusqu'à 600 prisonniers se retrouveront la en à peine quelques mois. La plupart seront déportés vers les camps de Drancy et Auschwitz. 9 français seront fusillés dans cet endroit récupéré par le régime de Vichy et les collabos tout cela sous contrôle des nazis. Fin 42 le camp ferme et laisse place à l'école de police, autrement dit, un centre de formation pour miliciens. Un an plus tard l'école fermera et le sanatorium d'Aincourt rouvrira en 1945 en tant que centre de rééducation. Le bâtiment sera laissé à l'abandon en 2001.

Voilà ce que j'ai pu apprendre sur ce lieu que j'ai foulé. J'ai du mal à croire ce que je vois, des jardins et des parcs impeccables, taillés, tondus, rien ne traine. De l'autre coté, à 3 mètres c'est le "chaos". Un bâtiment "défoncé", tout ce qui a pu être cassé l'a été. On imagine très mal l'équipe de jardiniers payés pour venir entretenir un jardin en théorie formellement interdit sous peine de poursuite. Cet endroit me rends triste, je pense aux malades qui y sont passés parfois jamais repartis. Je pense ensuite à l'horreur des prisonniers, qui pour beaucoup n'ont fait que passer avec pour destination des endroits ne laissant aucun doute sur leur sort. Je pense aux détonations qui en ces temps faisaient office de "juges" et qui venaientt d'enlever 9 résistants dans les bois du Vexin. Je pense à cette année aussi ou les miliciens venaient dans cet endroit pour être formés aux méthodes pétainistes...
Aujourd'hui des graffeurs y mettent des couleurs, d'autres y "jouent" à la guerre, d'autre simplement viennent voir de leurs yeux ce bâtiment qui reste une friche à l'histoire pesante.

















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire